Journal de bord 2014

Les détails du voyage à Marrakech

Article mis en ligne le 26 juin 2015
dernière modification le 7 février 2015

Samedi 6 décembre :
Tout le monde à l’heure au rendez-vous matinal (4h) à l’Arbresle, et le convoi de véhicules est parti vers St Exupéry. Les formalités avalées à une vitesse grand V, un peu d’attente et c’est le décollage, pour certains, une première sans aucune crainte. Moins de 3 h après, l’atterrissage en terre africaine se passe à merveille. De nouvelles formalités et Momo notre chauffeur pour la semaine nous transporte vers l’hôtel Amine. Le personnel nous fait un accueil chaleureux, heureux de retrouver les fidésiens. Pendant que Fernand fait un cours de cinéma sur les films japonais, JP et Jean-Luc vont au Palais des Congrès chercher les accréditations tant attendues. Le premier repas marocain pris, il est temps de partir visiter les Tombeaux Saadiens, complètement rénovés. La visite guidée est fort intéressante, concise, mais efficace. Un peu de marche pour rejoindre la Koutoubia, le célèbre minaret qui domine la ville. Ensuite un aperçu de la fameuse place Jemma El Fna, où les serpents, singes, et divers artistes font de ce lieu, un endroit unique au monde. Enfin, vient le moment du premier film, hommage à Jérémy Irons, Le mystère Van Bullow. C’est au cinéma Le Colisée qu’à lieu cette séance. L’accueil du groupe est bien entendu encore une fois très sympathique. Il est presque 21h quand le groupe rejoint l’hôtel pour diner d’un tajine aux keftas. Le prochain film étant à 23h30, la sage décision est de se coucher, car la journée a été très longue.

Dimanche 7 décembre :
Après une très bonne nuit, toute l’équipe se retrouve devant un petit déjeuner, toujours très apprécié (notamment les crêpes faites devant les affamés du matin) Un coup de navette et c’est au Palais de la Menara et son oliveraie que les cinéastes doivent travailler. Durant toute la matinée, c’est un film en coller-monter, exercice qu’ils avaient déjà fait lors de la rencontre Ateliers en 4ème, qu’ils doivent réaliser. Le thème est : " Imaginer une légende de la Menara" 3h de tournage plus tard, c’est un retour à l’hôtel avec un déjeuner dehors, le 7 décembre !!! Ensuite un premier moment exceptionnel et très attendu, le Jardin Majorelle avec la rencontre avec les collégiens de Laayoune. Trois générations d’élèves sont là. Ceux qui étaient à Lyon en avril dernier, et qui en fait ne sont plus collégiens, mais lycéens, un groupe d’élèves en 2ème année de cinéma avec qui l’échange épistolaire se fait , et un 3ème groupe en 1ère année de cinéma. Autant dire que dans un lieu aussi beau que le jardin de Pierre Bergé et Yves St Laurent, une telle rencontre est un moment très apprécié. De plus, un concours photo est organisé, donc les 3 h sont occupées. Après une visite en commun du Musée Berbère, il est temps de se quitter, pour aller "se faire un film". C’est un film en compétition néo-zélandais " Everything we loved " Ensuite direction hôtel, un repas vite avalé et retour au cinéma pour un deuxième film, hors compétition "The Imitation Game" qui sortira à la fin de l’année en France. Il est 1h du matin quand tout ce petit monde rentre se coucher.

Lundi 8 décembre :
Le rituel des crêpes passé, c’est à 9h que la petite troupe pénètre dans les locaux du collège Laayoune. Une rapide visite des lieux, dont la salle des profs et c’est l’arrivée des cinéastes marocains 2ème année. Afin de briser la naturelle timidité, les élèves fidésiens montrent leurs films en expliquant les choix faits. S’en suit des questions et un échange entre élèves le tout agrémenté d’un traditionnel thé à la menthe et de pâtisseries. A midi il est temps de se quitter et d’aller manger dans un restaurant sur un terrasse dominant la médina. C’est splendide, il fait beau, tout va bien. Ensuite visite du Palais Bahia, guidée par Larbi, le guide officieusement officiel à la culture débordante. Un beau moment là aussi. Il ouvre des lieux habituellement fermés au public, rien que pour les rhodaniens. Enfin c’est le moment d’aller au Palais des Congrès, et d’entrer dans le sanctuaire du festival. Pas de vedettes à l’horizon, mais le lieu possède un côté magique. Une petite interview pour la télé marocaine plus tard, c’est l’entrée dans une superbe salle. Le Master Class du jour est celui du réalisateur espagnol Alex de la Iglesia. Ce personnage truculent, déjanté mais passionné donne vraiment une belle leçon de cinéma. Tellement heureux d’être présent qu’il parle sans arrêt au grand dam de l’organisation qui voit l’heure tourner et imagine le retard qui va suivre. Après un repas à l’hôtel, un dessin animé japonais est proposé par Fernand dans une des salles de l’hôtel. Cela pour patienter avant d’aller voir un film au Colisée. Encore un film en compétition, américain, Things people do. Retour à l’hôtel vers 1h et dodo.

Mardi 9 décembre :

Et c’est reparti pour une grande journée. Tout d’abord la matinée est consacrée une nouvelle fois au collège Laayoune. Fernand commence par une conférence sur la naissance du cinéma. Ensuite les élèves devisant entre eux une nouvelle fois avec un verre de thé à la menthe et de succulentes pâtisseries. Le repas de midi est fortement apprécié sous le beau soleil marocain avec une pensée pour la France apparemment neigeuse. L’après midi va être riche avec d’abord la visite de l’ESAV la plus grande école du cinéma en Afrique, ensuite avec la rencontre avec Hassan El Youbi, directeur des studios Standam d’effets spéciaux, ayant travaillé sur de grands films comme Avatar. L’échange avec les élèves est très riche, car ils ont de nombreuses questions. Ensuite direction Palais des Congrès et le Master Class de Bille August, réalisateur danois, membre du cercle très fermé des réalisateurs primés deux fois à Cannes. Retour à l’hôtel puis film marocain, dans une ambiance, .... à la marocaine ..... Malheureusement beaucoup de chutes car la fatigue commence à peser.

Mercredi 10 décembre :
La nuit fut bien réparatrice, quelques crêpes plus tard, direction La Médina et la maison de la photographie. Patrick Manach le directeur nous accueille et comme tous les passionnés, alors qu’il devait faire une intervention de 30 minutes, passe toute la matinée avec nous. Du travail sur la photographie, avec l’histoire du Maroc, l’étymologie de mots français et la géographie, beaucoup de disciplines sont travaillées durant son intervention. Le clou (en fait le premier clou) est la vue depuis la terrasse de ce lieu. C’est la plus haute de Marrakech et devant s’étend toute la médina, puis au loin les montagnes enneigées de l’Atlas (+ 4000 m) C’est absolument fantastique. Ensuite Patrick nous emmène vers la Douiria Mouassine, une maison où les hôtes de marque étaient accueillis. Complètement retapée, c’est un petit bijou à Marrakech, bien caché, mais magnifique. Déjeuner d’un tajine au citron sur la terrasse de cette maison n’est pas désagréable. Non loin de là se trouve la Medersa Ben Youssef, là aussi un haut lieu de l’architecture où la finesse des décorations est à faire pâlir (et pourtant le soleil tape !!!) Ensuite direction le Palais des Congrès, pour le Master Class de Benoit Jacquot, encore une fois un très bon moment de cinéma. Une 3ème approche de la réalisation, donc très intéressant. Une fois ce bon moment terminé, entorse au programme avec la réception à l’Institut français du Maroc, avec quelques personnalités qui ont beaucoup oeuvrées pour le partenariat, mais aussi, des élèves du collège Laayoune. L’ambiance au niveau des élèves est intense, les cris, les rires résonnent dans la salle, sous les yeux des adultes complaisants. Ensuite direction notre cinéma, Le Colisée, pour voir un film russe en compétition, Classroom, qui aborde un sujet très dur, à savoir la scolarisation d’enfants ayant un léger handicap. Beaucoup d’émotions et c’est vers 00h30 que tout le monde rentre se coucher.

Jeudi 11 décembre
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Les habitudes se perpétuent, le petit déjeuner fut encore un agréable moment, ah les crêpes !!!! Ce matin ce sont les sciences économiques marocaines qui vont être étudiées. En effet, c’est vers les souks que les fidésiens vont aller et connaître la joie du marchandage. Tout le monde a sa petite anecdote à raconter, son excitation devant les achats. Le début d’après midi est consacré à l’habillement, puisque chacun va se mettre sur son 31, pour assister au festival cinécoles, festival parallèle au FIFM, qui est destiné aux étudiants en cinéma marocains. Il y a une vraie cérémonie d’ouverture, une présentation du jury (Gaspard Ulliel et Ana Girardot ont bien plu...), et le visionnage des courts métrages en compétition. Les élèves cinéastes ne sont pas passés inaperçus. Tous plus beaux les uns que les autres, ils ont fait sensation sur le tapis rouge à tel point que beaucoup de badauds les photographiaient, une chaine télé les a interviewés, et l’organisation du festival devant cela a décidé de les placer juste derrière les réalisateurs des films en compétition et du jury. Pas mal pour des élèves qui normalement n’ont pas le droit d’entrer dans le palais car ils ont moins de 18 ans !!! Les films ont, de plus, été bien appréciés car un peu plus proches du travail qu’ils réalisent chaque semaine en cours. Le diner fut typiquement marocain, avec un gigantesque couscous, et ensuite ce fut une belle soirée.................................. Coucher autour de minuit avec les valises faites car demain il est temps de partir (6h du mat)

Vendredi 12 décembre :
C’est avec des mines un peu fatiguées que les élèves se sont retrouvés à 6h du matin pour déjeuner et ensuite prendre la direction de l’aéroport. Formalités un peu longues, un peu de retard pour l’avion et hop il est temps de quitter le Maroc la tête pleine de souvenirs. Le vol se passe sans encombres et les au-revoirs ne durent pas à Lyon. Tant mieux car il y aurait trop de pleurs. Ce fut vraiment magique !

Merci à Mme Boiron pour les photos Si pas de diaporama, cliquez sur le lien suivant : https://plus.google.com/photos/1089...